les films qu'on a vus.

Il y a d'xcellent film en France mais aussi des trucs sans interet si ce n'est vendre du pop corn. Pareil pour les E-U. Malgrès tout je ne sais pas pourquoi mais j'ai toujours pensé qu'une merde Us etait moins pourri qu'une merde française.
En gros, je préfére "La loi et l'ordre" à "Taxi"

mon mail precedent n'a aucu interet en fait. je sais même pas si je pense ce que je viens d'ecrire. peut-être que j'ai la dent plus dure pour mon pays.
Y a quand même des putains de genies comme Desplechins ou avant lui Truffaut, Godard.
Mais là encore, pour moi c'est endessous de Scorsese, Van Sant ou Clark.
Je crois que leur films me parlent plus.

rado a écrit:

Em' a écrit:
"lady CHaterley" de Ferran (là je pense que c'est le film français le plus beau visuellement que j'ai pu voir)

Lady Chatterley, je vote aussi car non seulement c'est un très bon film francais mais il a été tellement bon, qu'il a réussi à percer les frontières, à un tel point, que non seulement il a été projeté dans les cinémas copenhaguois mais maintenant il a une digne place dans le BLOCKBUSTER local en DVD, ce que j'estime une énorme réussite!

J'adore ce film (pas seulement pour discuter popotins comme nous l'avions fait sur les Inrocks...) et je kiffe grave la P. Ferran ! J'avais lu le roman vers 17 ans sur les conseils... d'une petite amie en fait... super grande !
Il y a un truc sur laquelle je ne sais pas grand chose c'est la différence entre cette version "Lady Chaterley et l'homme des bois" qui a inspiré le film et celle qui précède, "L'amant de lady Chaterley". J'ai été souvent surpris par le scénario pendant le film. Je crois que cela joue pas mal sur la fin et sur la question de la liberté, le statut de la femme. Z'avez suivi cette affaire vous ?

Azbinebrozer a écrit:

rado a écrit:

Em' a écrit:
"lady CHaterley" de Ferran (là je pense que c'est le film français le plus beau visuellement que j'ai pu voir)

Lady Chatterley, je vote aussi car non seulement c'est un très bon film francais mais il a été tellement bon, qu'il a réussi à percer les frontières, à un tel point, que non seulement il a été projeté dans les cinémas copenhaguois mais maintenant il a une digne place dans le BLOCKBUSTER local en DVD, ce que j'estime une énorme réussite!

J'adore ce film (pas seulement pour discuter popotins comme nous l'avions fait sur les Inrocks...) et je kiffe grave la P. Ferran ! J'avais lu le roman vers 17 ans sur les conseils... d'une petite amie en fait... super grande !
Il y a un truc sur laquelle je ne sais pas grand chose c'est la différence entre cette version "Lady Chaterley et l'homme des bois" qui a inspiré le film et celle qui précède, "L'amant de lady Chaterley". J'ai été souvent surpris par le scénario pendant le film. Je crois que cela joue pas mal sur la fin et sur la question de la liberté, le statut de la femme. Z'avez suivi cette affaire vous ?

Non, en fait, je n'ai pas lu les bouquins mais j'ai lu un énorme article dans Cahiers du Cinéma au moment où le film est sorti. Il y avait une belle analyse qui reprenaient notamment les points que tu évoques Az. Malheureusement j'ai balancé cette revue et puis il faut dire que j'ai vu le film presqu'un an après lorsqu'il est sorti sur les écrans ici (mieux vaut tard qu'encore plus tard comme mon père dirait). Une copine m'a invitée au cinéma pour le voir, en fait je n'ai jamais cru que c'était un film pour moi mais si. Ca l'a été.

Lady Chaterley; Voilà pour moi l'exemple du très beau film mais très chiant.
J'etais quand même ravi pour les cesars qu'il double tous les tacherons present ce soir là.
Oui en fait je peux trouver un film très chiant tout en pensant que c'est un chef d'oeuvre. Parfois je me dis juste que c'est moi qui ne suit pas à la hauteur.

Risingboy a écrit:Lady Chaterley; Voilà pour moi l'exemple du très beau film mais très chiant.
J'etais quand même ravi pour les cesars qu'il double tous les tacherons present ce soir là.
Oui en fait je peux trouver un film très chiant tout en pensant que c'est un chef d'oeuvre. Parfois je me dis juste que c'est moi qui ne suit pas à la hauteur.

Meuuuuuuuh non Rising Moi c'est pareil: en fait pour moi l'exemple à donner c'est le film Actrices où je me suis carrément fait chier en le regardant et où je ne supportais vraiment pas le personnage féminin principal; mais ensuite, en repensant au film, je trouve qu'il était bon. Voilà, il faut seulement savoir faire la part des choses et être conscient de ce que t'évoques

Laure a écrit:

Grinderman a écrit:Pour ce qui est de la banalité du cinéma français, avec "Entre les murs" et "Mesrine", que je suis allé voir samedi, il prouve quand-même qu'il a quelques ressources pour signer quelques belles réussites dans des genres et avec des moyens très divers. Mais plaider pour un cinéma contre un autre ne m'intéresse pas...

Bon Grindy il y a clairement un malentendu là je ne plaide pas pour un cinéma contre un autre, déjà tu le sais toi même je ne suis pas Belge, donc pas de chauvinisme, mais force est de constater que les deux films francophones (voilà un terme approprié) intéressants que j'ai vu dernièrement sont Eldorado et Rumba, traités de manière décalée et poétique. Tu préfères peut-être l'aspect plus ancré dans le réel de films comme Entre les murs et Mesrine, moi de mon côté j'aime quand je m'installe dans une salle obscure et que j'oublie la dure réalité, et que pendant une heure ou deux, je me plonge dans un film qui va me secouer, me faire rire, de manière absurde. Et bon je sais cela fait peut-être cliché mais pour le côté surréaliste les Belges sont quand même fortiches, bon bien sûr il y a les Dardennes, mais c'est toujours bon de ne pas limiter le ciné belge aux Frères. Et là je m'apprête à aller voir Loft, un thriller flamand qui il paraît est très bon.

Voilà pour en revenir au cinoche français que je maîtrise bien mieux et ce n'est pas Rising qui me contredira car j'en ai parlé en long en large et en travers sur le forum ciné des Inrocks, je ne considère pas le fait de dire qu'il est parfois (attention, pas toujours) banal comme une insulte, et je ne vois pas l'intérêt d'opposer deux pays diamétralement différents sur le terrain de la qualité cinématographique respective. S'il y a quelque chose qui me révulse, c'est bien le chauvinisme, de quel pays qu'il soit, même si c'est fortement accentué en France, et pourtant malgré le sang frenchy qui coule dans mes veines, et m'oblige à aller voter tous les cinq ans pour me le rappeler (pff...), je ne me vois pas agiter le petit drapeau tricolore et crier vive l'exception culturelle !!!

Il y a pour moi de très bons films français, figure toi que pendant très longtemps j'étais plongée dans des revues de ciné bien avant de lire les Inrocks, et j'ai ainsi développé une vraie passion pour un certain cinéma français, mon rêve d'ailleurs fut de devenir cinéaste en visionnant des films de Desplechin et Assayas, de Claire Denis et Marion Vernoux. Eh oui mes trois cinéastes préférés sont français mais ça n'a rien à voir avec le fait qu'ils soient français, c'est juste que leur oeuvre me parle, me touche, il s'agit de Claire Denis,Assayas et Desplechin . Et pourtant de Claire Denis je n'ai jusque là vu que Beau travail, mais ce film m'a tellement marqué que j'y pense encore souvent, et j'aime son indépendance, son exigence. Clean d'Olivier Assayas est un film absolument bouleversant, et puis n'oublions pas qu'Assayas est un vrai mélomane. Et Desplechin est un vrai chef d'orchestre des passions déchirantes entre les êtres, Roi et Reine, et le Conte de Noêl sont des chefs-d'oeuvre.

Je pourrais encore longtems m'apesantir sur le ciné français, sur mes films préférés, mais voilà je t'invite à jeter un oeil sur le forum ciné des Inrocks, ça vaut mieux, je n'ai jamais vécu en France, mais depuis que je vis en Belgique, six ans maintenant, je me suis prise d'affection pour ce beau pays, sans queue ni tête, et j'apprécie dés lors les films de la marge, de la frontière, pas trop franco-français, un de ceux-là que j'aime particulièrement est le film de Yolande Moreau et Gilles Porte, Quand la mer monte, un vrai bijou de fantaisie, une rencontre improbable entre une comédienne qui effectue une tournée pour son spectacle dans le Nord, et un porteur de géant (bon je dois peut-être expliquer qu'il s'agit de personnes portant des genres de figurines géantes qui déambulent dans les rues à l'occasion de fêtes en Flandre et dans la Belgique) à l'accent flamand à couper au couteau, ils traversent le plat pays de salle des fêtes en maison de retraite. Et c'est tendrement drôlissime. C'est un beau portrait de la région, sans faire cliché du tout. Et puis d'ailleurs pour le cliché je suis la mauvaise personne, car je suis Bruxelloise et les Bruxellois détestent les clichés, la ville vit pour elle-même, petit îlôt paillard et désordonné, indépendant et autogéré, au caractère bien trempé. Mais bon je crois que je m'égare là.

Mais tout ça pour dire qu'il y a eu un malentendu, très sincèrement, même si je sens que tu vas de nouveau venir avec des arguments valables sûrement pour contrebalancer ce que je viens d'affirmer, ou dire que j'ai tort, je vais de nouveau m'excuser de m'être trompée, de t'avoir mal compris moi, pour ne pas changer, c'est toujours les autres qui ont tort, pas toi, c'est pas juste...

Non, en fait c'est moi qui me suis mal exprimé. J'me fous du cinéma français, j'me fous du cinéma belge, j'me fous du cinéma américain, iranien, palestinien... Mais j'aime bien le cinéma. Il se trouve juste que j'ai vu récemment deux films français diamétralement différents, mais tous deux réussis...Mais ç'aurait pu être deux films belges, deux films bouthanais... C'était juste histoire de dire quoi... Désolé.

tiens j'ai vu "Bons baisers de Bruges", complètement décalé, étrange, drôle, je ne sais pas quoi en penser.

rado a écrit:

Risingboy a écrit:Lady Chaterley; Voilà pour moi l'exemple du très beau film mais très chiant.
J'etais quand même ravi pour les cesars qu'il double tous les tacherons present ce soir là.
Oui en fait je peux trouver un film très chiant tout en pensant que c'est un chef d'oeuvre. Parfois je me dis juste que c'est moi qui ne suit pas à la hauteur.

Meuuuuuuuh non Rising Moi c'est pareil: en fait pour moi l'exemple à donner c'est le film Actrices où je me suis carrément fait chier en le regardant et où je ne supportais vraiment pas le personnage féminin principal; mais ensuite, en repensant au film, je trouve qu'il était bon. Voilà, il faut seulement savoir faire la part des choses et être conscient de ce que t'évoques

coucou Rado, c'est marrant car si je devais citer le dernier film français qui m'a bien fait chier c'est celui-là... qui plus est ce personnage principal de folle-dingue m'a carrément agacé, y'a que dans son rapport à la maternité et sa frustration par rapport à ce désir là que j'ai trouvé le personnage à peu près crédible, sinon les scènes de théatre sont à dormir d'ennui, et pourtant je l'aime bien VAlerie Bruni-Tedeschi, cette espèce de fragilité qu'elle dégage, notamment sa voix toujours au bord de la cassure...
on parle bien du même film au moins? LOL!!

Rising j'ai cru que je penserais la même chose en allant voir "entre les murs", perçevoir le grand film qu'il est mais n'en tirer aucun plaisir, voir m'ennuyer, me sentant pas "à niveau" pour en saisir la force, et il n'en a rien été...
je crois que ça tient aussi à l'etat d'esprit dans lequel on est quand on va au cinoche, si on arrive à la séance "lady chatterley" par ex la tête blindée de soucis en tout genre, je crois pas que l'on soit capable de se laisser happer par la beauté des images, par les menus détails de ce film, qui vont du bruit de la nature dans le sous-bois, à un regard de lady CHaterley, à la lumière à travers les feuillages...quand je repense à ce film c'est toujours d'abord à cette scène mainte fois répétée: la promenade de l'héroine dans le bois et les champs, une promenade mélancolique pour tromper l'ennui puis mue par la curiosité et ensuite la passion...

AZ' j'ai pas lu les bouquins, tu m'apprends là d'ailleurs qu'il y a deux versions, donc je peux pas non plus t'éclairer!

Em' a écrit:

rado a écrit:

Risingboy a écrit:Lady Chaterley; Voilà pour moi l'exemple du très beau film mais très chiant.
J'etais quand même ravi pour les cesars qu'il double tous les tacherons present ce soir là.
Oui en fait je peux trouver un film très chiant tout en pensant que c'est un chef d'oeuvre. Parfois je me dis juste que c'est moi qui ne suit pas à la hauteur.

Meuuuuuuuh non Rising Moi c'est pareil: en fait pour moi l'exemple à donner c'est le film Actrices où je me suis carrément fait chier en le regardant et où je ne supportais vraiment pas le personnage féminin principal; mais ensuite, en repensant au film, je trouve qu'il était bon. Voilà, il faut seulement savoir faire la part des choses et être conscient de ce que t'évoques

coucou Rado, c'est marrant car si je devais citer le dernier film français qui m'a bien fait chier c'est celui-là... qui plus est ce personnage principal de folle-dingue m'a carrément agacé, y'a que dans son rapport à la maternité et sa frustration par rapport à ce désir là que j'ai trouvé le personnage à peu près crédible, sinon les scènes de théatre sont à dormir d'ennui, et pourtant je l'aime bien VAlerie Bruni-Tedeschi, cette espèce de fragilité qu'elle dégage, notamment sa voix toujours au bord de la cassure...
on parle bien du même film au moins? LOL!!

Ah beh c'est clair, le film et le personnage sont vraiment chiants et agacants comme tu dis, la fille- hystérique, donc pas de doutes là-dessus, c'est carrément chiant! Mais après quand j'y ai repensé, il y a eu des trucs qui m'ont plu dans ce film, le personnage de la mère que j'ai trouvé fort, lorsqu'elle tombe amoureuse de son prof d'anglais et qu'elle l'embrasse alors qu'elle a 70 balais; son mari, que, de son vivant elle a trompé mais que maintenant elle n'a plus la force de faire car elle veut le protéger....La scène finale aussi, quand Valeria se jette dans la scène et nage m'a fait marrer aussi!

Conclusion: oui on parle du même film muaaaaaaaaarrrrrffff!!!

saluti! ben tu vois je ne me souviens pas du tout de la mère et des scènes avec elle, en fait avec ce genre de film j'oublie tout très vite, pourtant un baiser échangé avec un jeunot ça marque quand même!
je me souviens cependant aussi d'une scène dans un abri-bus avec l'héroine et son amoureux du moment, le jeune acteur qui joue avec elle au théatre, il est déprimant comme un jour de Toussaint et elle pas mieux évidemment pour relever l'ambiance, je crois que c'est GArrel, ce jeune acteur qui fait tout le temps la gueule, dans ses films et sur les couv' de magazine

Em' a écrit:saluti! ben tu vois je ne me souviens pas du tout de la mère et des scènes avec elle, en fait avec ce genre de film j'oublie tout très vite, pourtant un baiser échangé avec un jeunot ça marque quand même!
je me souviens cependant aussi d'une scène dans un abri-bus avec l'héroine et son amoureux du moment, le jeune acteur qui joue avec elle au théatre, il est déprimant comme un jour de Toussaint et elle pas mieux évidemment pour relever l'ambiance, je crois que c'est GArrel, ce jeune acteur qui fait tout le temps la gueule, dans ses films et sur les couv' de magazine

Ouais, je pense qu'il s'appelle Luis Garrel, au charme sombre!

Em, tu ne savais pas que sourire, ce n'est pas cool?

Je me sens obligé d'en rajouter une couche sur Rumba, évoqué par Laure, parce que c'est un petit chef d'oeuvre !
Je mets "petit" dans le sens affectif, parce que ce film quelque part on a envie de le garder pour soi, perso j'ai du mal à dire aux autres d'aller le voir parce que j'ai pas envie qu'on me dise que c'est pas si bien que ça, que c'est trop bizarre. (oui ce film est bizarre, actuellement c'est même un ovni)

La veille j'avais été voir Entre Les Murs, j'ai bien aimé, tous les compliments que vous avez cités sont tout à fait valables, mais voilà je n'ai pas envie de le revoir, je n'ai pas l'impression que je découvrirai de nouvelles choses; Tandis que Rumba, forcément je me dis qu'il y a plein de trucs qui m'ont échappé !

D'ailleurs le film précédent des auteurs de Rumba (j'ai oublié le nom du film, l'iceberg ?) est nettement moins bien, comparativement.

Zartampion a écrit:Je me sens obligé d'en rajouter une couche sur Rumba, évoqué par Laure, parce que c'est un petit chef d'oeuvre !
Je mets "petit" dans le sens affectif, parce que ce film quelque part on a envie de le garder pour soi, perso j'ai du mal à dire aux autres d'aller le voir parce que j'ai pas envie qu'on me dise que c'est pas si bien que ça, que c'est trop bizarre. (oui ce film est bizarre, actuellement c'est même un ovni)

La veille j'avais été voir Entre Les Murs, j'ai bien aimé, tous les compliments que vous avez cités sont tout à fait valables, mais voilà je n'ai pas envie de le revoir, je n'ai pas l'impression que je découvrirai de nouvelles choses; Tandis que Rumba, forcément je me dis qu'il y a plein de trucs qui m'ont échappé !

D'ailleurs le film précédent des auteurs de Rumba (j'ai oublié le nom du film, l'iceberg ?) est nettement moins bien, comparativement.

Ah ça me fait plaisir de lire ton post, alors toi aussi tu as aimé Rumba comment ne pas tomber sous son charme, ce film est exquis. La scène ou elle tente de ramasser son sac en arrivant dans la salle de classe avec ses béquilles est énorme, et l'autre ou son pied prend feu est grandiose aussi. Le gars qui finalement retrouve le pain au chocolat mais qui tombe de la falaise, et la dernière scène ou le couple se retrouve, fallait y penser. Je n'ai pas vu Iceberg, par contre.

Je me permets, si vous le voulez bien, de copier-coller le post que j'avais posté donc sur le forum ciné des Inrocks, un panorama du cinéma belge, en espérant que cela vous donnera envie de découvrir ces beaux films:

En réponse à l'évocation des frères Dardenne par Risingboy dans le topic, "Dans la vie", je me permets de faire un petit panorama exhaustif du cinéma belge, très foisonnant. Mon objectif étant avant tout de ne pas limiter la production cinématographique du plat pays aux seuls Dardenne. Parmi les cinéastes qui comptent, on peut citer Benoît Mariage, auteur du film, "Les convoyeurs attendent", avec Benoît Poelvoorde, un film hilarant et mélancolique, empreint d'un certain goût de l'absurde et du non-sens, Poelvoorde incarne un père qui veut faire entrer son fils dans le livre des Records, en battant le record de l'ouverture de portes la plus rapide. Et puis aussi Jaco Van Dormael (Toto le héros, Le 8ème jour). Frédéric Fonteyne, lequel a collaboré avec Philippe Blasband à l'élaboration du très beau film, "Une liaison pornographique" avec Sergi Lopez et Nathalie Baye. Et puis Pierre-Paul Renders, et le génialissime, "Thomas est amoureux", un film centré sur un personnage qui a peur de sortir et se calfeutre chez lui, ses seuls contacts avec le monde extérieur se font de manière virtuelle, et donc en fait le spectateur est mis dans la peau du gars, et il ne voit durant tout le film que l'écran d'ordinateur, et les nombreux personnages virtuels et réels qui le peuplent. "Quand la mer monte" de Yolande Moreau et Gilles Porte, un film adorable aussi et porté par l'ex-Deschiens Yolande Moreau, un acteur flamand à l'accent à couper au couteau, des porteurs de géants, la Flandre et Lille, une vraie tendresse mélancolique, et puis un humour assez acerbe. Sans quoi, il ne faut nullement oublier l'immense et indispensable Chantal Akerman, autant à l'aise dans la fiction que dans le documentaire, à noter son docu, "De l'autre côté", sur les tentatives avortées de candidats à l'immigration tentant au péril de leur vie de franchir illégalement la frontière des Etats-Unis, ainsi que son très beau film, "La Captive" avec le trop rare Stanislas Merhar et Sylvie Testud, une adaptation de la "Prisonnière" de Proust. Et puis il y a aussi Alain Berliner, et son très beau film, "Ma vie en rose" datant de 1997, évocation très subtile d'un petit garçon qui croit dur comme fer qu'il est en fait une fille, et qui évolue dans un monde imaginaire rose bonbon sous les bons auspices d'une fée aux allures de poupée Barbie. Finalement, je ne pouvais pas ne pas évoquer le génial Lucas Belvaux, auteur d'une trilogie remarquable, trois films tournés simultanément, "Un couple épatant", "Cavale" et "Après la vie", des personnages qui selon les trois films sont au premier plan ou au second, des scènes vues sous un autre angle selon les films, trois films qui ne font qu'un, un pari dingue et réussi haut la main, trois genres, la comédie, le polar et le drame, des acteurs magnifiques, ma préférence va à Gilbert Melki, dans un rôle très subtil de flic prit en tenaille entre son devoir et sa femme qu'il fournit quotidiennement en morphine..sa femme est par ailleurs interprétée par l'immense Dominique Blanc. Et puis une pensée particulière va au frère de Lucas, Rémi Belvaux ("C'est arrivé près de chez vous", 1992, disparu en 2006. C'est un film culte en Belgique, j'ai un pote qui connaît les scènes et les répliques de Poelvoorde, son premier film, par coeur..
Bon en même temps, je parlais du cinéma belge, mais là je n'ai parlé que du cinéma francophone, je connais moins bien le cinéma flamand, mais disons qu'un film particulier m'a marqué, il s'agit de "Pauline et Paulette" de Lieven Debrauwer, sur la relation entre deux soeurs vieillissantes et dissemblables, qui ont du mal à communiquer.
Et puis il y a aussi "Congorama" de Philippe Falardeau, avec Olivier Gourmet, inventeur fantasque qui découvre qu'il a été adopté et qui part sur les traces de ses origines au Québec.
Sans parler des nombreux comédiens belges, comme Gourmet, Poelvoorde, Natacha Régnier, Jérémie Rénier, Cécile de France, Emilie Dequenne, Marie Gillain, Déborah François, et j'en passe, et qui sont des valeurs sûres dans le cinéma français..
Voilà je m'arrête là, il reste encore beaucoup à découvrir, et puis bon je suis aussi surtout branchée sur le cinéma français, mais il faut bien le dire que cela fait déjà quelques années que le ciné belge (francophone) et le ciné français entretiennent des relations quasi "incestueuses" (dans le bon sens du terme).

Grinderman a écrit:

Laure a écrit:

Grinderman a écrit:Pour ce qui est de la banalité du cinéma français, avec "Entre les murs" et "Mesrine", que je suis allé voir samedi, il prouve quand-même qu'il a quelques ressources pour signer quelques belles réussites dans des genres et avec des moyens très divers. Mais plaider pour un cinéma contre un autre ne m'intéresse pas...

Bon Grindy il y a clairement un malentendu là je ne plaide pas pour un cinéma contre un autre, déjà tu le sais toi même je ne suis pas Belge, donc pas de chauvinisme, mais force est de constater que les deux films francophones (voilà un terme approprié) intéressants que j'ai vu dernièrement sont Eldorado et Rumba, traités de manière décalée et poétique. Tu préfères peut-être l'aspect plus ancré dans le réel de films comme Entre les murs et Mesrine, moi de mon côté j'aime quand je m'installe dans une salle obscure et que j'oublie la dure réalité, et que pendant une heure ou deux, je me plonge dans un film qui va me secouer, me faire rire, de manière absurde. Et bon je sais cela fait peut-être cliché mais pour le côté surréaliste les Belges sont quand même fortiches, bon bien sûr il y a les Dardennes, mais c'est toujours bon de ne pas limiter le ciné belge aux Frères. Et là je m'apprête à aller voir Loft, un thriller flamand qui il paraît est très bon.

Voilà pour en revenir au cinoche français que je maîtrise bien mieux et ce n'est pas Rising qui me contredira car j'en ai parlé en long en large et en travers sur le forum ciné des Inrocks, je ne considère pas le fait de dire qu'il est parfois (attention, pas toujours) banal comme une insulte, et je ne vois pas l'intérêt d'opposer deux pays diamétralement différents sur le terrain de la qualité cinématographique respective. S'il y a quelque chose qui me révulse, c'est bien le chauvinisme, de quel pays qu'il soit, même si c'est fortement accentué en France, et pourtant malgré le sang frenchy qui coule dans mes veines, et m'oblige à aller voter tous les cinq ans pour me le rappeler (pff...), je ne me vois pas agiter le petit drapeau tricolore et crier vive l'exception culturelle !!!

Il y a pour moi de très bons films français, figure toi que pendant très longtemps j'étais plongée dans des revues de ciné bien avant de lire les Inrocks, et j'ai ainsi développé une vraie passion pour un certain cinéma français, mon rêve d'ailleurs fut de devenir cinéaste en visionnant des films de Desplechin et Assayas, de Claire Denis et Marion Vernoux. Eh oui mes trois cinéastes préférés sont français mais ça n'a rien à voir avec le fait qu'ils soient français, c'est juste que leur oeuvre me parle, me touche, il s'agit de Claire Denis,Assayas et Desplechin . Et pourtant de Claire Denis je n'ai jusque là vu que Beau travail, mais ce film m'a tellement marqué que j'y pense encore souvent, et j'aime son indépendance, son exigence. Clean d'Olivier Assayas est un film absolument bouleversant, et puis n'oublions pas qu'Assayas est un vrai mélomane. Et Desplechin est un vrai chef d'orchestre des passions déchirantes entre les êtres, Roi et Reine, et le Conte de Noêl sont des chefs-d'oeuvre.

Je pourrais encore longtems m'apesantir sur le ciné français, sur mes films préférés, mais voilà je t'invite à jeter un oeil sur le forum ciné des Inrocks, ça vaut mieux, je n'ai jamais vécu en France, mais depuis que je vis en Belgique, six ans maintenant, je me suis prise d'affection pour ce beau pays, sans queue ni tête, et j'apprécie dés lors les films de la marge, de la frontière, pas trop franco-français, un de ceux-là que j'aime particulièrement est le film de Yolande Moreau et Gilles Porte, Quand la mer monte, un vrai bijou de fantaisie, une rencontre improbable entre une comédienne qui effectue une tournée pour son spectacle dans le Nord, et un porteur de géant (bon je dois peut-être expliquer qu'il s'agit de personnes portant des genres de figurines géantes qui déambulent dans les rues à l'occasion de fêtes en Flandre et dans la Belgique) à l'accent flamand à couper au couteau, ils traversent le plat pays de salle des fêtes en maison de retraite. Et c'est tendrement drôlissime. C'est un beau portrait de la région, sans faire cliché du tout. Et puis d'ailleurs pour le cliché je suis la mauvaise personne, car je suis Bruxelloise et les Bruxellois détestent les clichés, la ville vit pour elle-même, petit îlôt paillard et désordonné, indépendant et autogéré, au caractère bien trempé. Mais bon je crois que je m'égare là.

Mais tout ça pour dire qu'il y a eu un malentendu, très sincèrement, même si je sens que tu vas de nouveau venir avec des arguments valables sûrement pour contrebalancer ce que je viens d'affirmer, ou dire que j'ai tort, je vais de nouveau m'excuser de m'être trompée, de t'avoir mal compris moi, pour ne pas changer, c'est toujours les autres qui ont tort, pas toi, c'est pas juste...

Non, en fait c'est moi qui me suis mal exprimé. J'me fous du cinéma français, j'me fous du cinéma belge, j'me fous du cinéma américain, iranien, palestinien... Mais j'aime bien le cinéma. Il se trouve juste que j'ai vu récemment deux films français diamétralement différents, mais tous deux réussis...Mais ç'aurait pu être deux films belges, deux films bouthanais... C'était juste histoire de dire quoi... Désolé.

Mais non encore une fois je me suis trop épanchée, moi aussi j'aime le cinéma tout court, qu'il soit belge, anglais ou encore thaïlandais. Il se trouve qu'un film thaïlandais, à l'occurence le magnifique "Tropical Malady" d'Apichatpong Weeresetakhul m'a fortement marqué, que je me rappelle avoir eu un énorme fou rire en visionnant "Chat noir, chat blanc" de Kusturica, et puis je pourrais continuer ainsi, mais ce qui compte c'est l'émotion qui se dégage du film, le fait qu'il soit réussi, on s'en fout de sa nationalité.

Em' a écrit:saluti! ben tu vois je ne me souviens pas du tout de la mère et des scènes avec elle, en fait avec ce genre de film j'oublie tout très vite, pourtant un baiser échangé avec un jeunot ça marque quand même!
je me souviens cependant aussi d'une scène dans un abri-bus avec l'héroine et son amoureux du moment, le jeune acteur qui joue avec elle au théatre, il est déprimant comme un jour de Toussaint et elle pas mieux évidemment pour relever l'ambiance, je crois que c'est GArrel, ce jeune acteur qui fait tout le temps la gueule, dans ses films et sur les couv' de magazine

Oui le beau Louis Garrel, c'est vrai qu'il fait souvent la gueule, mais bon en même temps les bruns ténébreux c'est comme ça qu'ils séduisent, non?

Risingboy a écrit:Lady Chaterley; Voilà pour moi l'exemple du très beau film mais très chiant.
J'etais quand même ravi pour les cesars qu'il double tous les tacherons present ce soir là.
Oui en fait je peux trouver un film très chiant tout en pensant que c'est un chef d'oeuvre. Parfois je me dis juste que c'est moi qui ne suit pas à la hauteur.

Lady Chatterley est un vrai chef-d'oeuvre, et même s'il est long, c'est d'une beauté, d'une langueur, d'une délicatesse, et puis il y a quand même un vrai suspence dans ce film, et je me rappellerais toujours la prestation impressionnante de subtilité d'Hippolyte Girardot, un grand acteur tout en finesse..

Laure a écrit:

Em' a écrit:saluti! ben tu vois je ne me souviens pas du tout de la mère et des scènes avec elle, en fait avec ce genre de film j'oublie tout très vite, pourtant un baiser échangé avec un jeunot ça marque quand même!
je me souviens cependant aussi d'une scène dans un abri-bus avec l'héroine et son amoureux du moment, le jeune acteur qui joue avec elle au théatre, il est déprimant comme un jour de Toussaint et elle pas mieux évidemment pour relever l'ambiance, je crois que c'est GArrel, ce jeune acteur qui fait tout le temps la gueule, dans ses films et sur les couv' de magazine

Oui le beau Louis Garrel, c'est vrai qu'il fait souvent la gueule, mais bon en même temps les bruns ténébreux c'est comme ça qu'ils séduisent, non?

Non désolé j'ai essayé ça marche pas du tout !

Ok je sors...

Laure a écrit:

Risingboy a écrit:Lady Chaterley; Voilà pour moi l'exemple du très beau film mais très chiant.
J'etais quand même ravi pour les cesars qu'il double tous les tacherons present ce soir là.
Oui en fait je peux trouver un film très chiant tout en pensant que c'est un chef d'oeuvre. Parfois je me dis juste que c'est moi qui ne suit pas à la hauteur.

Lady Chatterley est un vrai chef-d'oeuvre, et même s'il est long, c'est d'une beauté, d'une langueur, d'une délicatesse, et puis il y a quand même un vrai suspence dans ce film, et je me rappellerais toujours la prestation impressionnante de subtilité d'Hippolyte Girardot, un grand acteur tout en finesse..

Alors je m'a renseigné un peu.

La version "Lady Chaterley et l'homme des bois" est en vente par exemple ici.

Quelques infos (mais c'est dur d'en trouver !) sur les différences entre la 2ème version "Lady Chaterley et l'homme des bois" qui inspire le film et la 3ème "L'amant de lady Chaterley" version écrite la plus connue. Des différences dans le caractère des personnages et dans la possibilité de mariage. Evolution vers une fin optimiste !
Dans cet article.

Une interview de Pascale Ferran qui est toujours très intéressante à écouter et d'une précision ! Où on apprend comment mettre en condition de tournage érotique qualité française ! non non non !

Voilà si je rencontre mon grand amour d'adolescence initiatrice je suis fin prêt ! Heu toujours aussi ?! s'pas les copains ?

Azbinebrozer a écrit:

Laure a écrit:

Risingboy a écrit:Lady Chaterley; Voilà pour moi l'exemple du très beau film mais très chiant.
J'etais quand même ravi pour les cesars qu'il double tous les tacherons present ce soir là.
Oui en fait je peux trouver un film très chiant tout en pensant que c'est un chef d'oeuvre. Parfois je me dis juste que c'est moi qui ne suit pas à la hauteur.

Lady Chatterley est un vrai chef-d'oeuvre, et même s'il est long, c'est d'une beauté, d'une langueur, d'une délicatesse, et puis il y a quand même un vrai suspence dans ce film, et je me rappellerais toujours la prestation impressionnante de subtilité d'Hippolyte Girardot, un grand acteur tout en finesse..

Alors je m'a renseigné un peu.

La version "Lady Chaterley et l'homme des bois" est en vente par exemple ici.

Quelques infos (mais c'est dur d'en trouver !) sur les différences entre la 2ème version "Lady Chaterley et l'homme des bois" qui inspire le film et la 3ème "L'amant de lady Chaterley" version écrite la plus connue. Des différences dans le caractère des personnages et dans la possibilité de mariage. Evolution vers une fin optimiste !
Dans cet article.

Une interview de Pascale Ferran qui est toujours très intéressante à écouter et d'une précision ! Où on apprend comment mettre en condition de tournage érotique qualité française ! non non non !

Voilà si je rencontre mon grand amour d'adolescence initiatrice je suis fin prêt ! Heu toujours aussi ?! s'pas les copains ?

Merci Brozer, pour cette interview très instructive, quelle femme sensible et intelligente, cette Pascale Ferran, tiens d'ailleurs je me souviens d'un de ces anciens films, et que j'avais beaucoup aimé, il s'agit de Petits arrangements avec les morts, un film qui se passe au bord de la mer, en Bretagne je crois, et qui se voit cotoyer différents personnages affectés par la perte d'un être cher, c'est un des premiers films avec Charles Berling, et déjà se dégage cette grande sensibilité chère à Pascale Ferran. J'ai vu le film Lady Chatterley d'abord au cinéma, puis la version longue sur Arte, et j'ai comme l'impression si mes souvenirs sont bons que la version télé donnait plus d'épaisseur et de présence au personnage du mari de Constance.

Bon ben là je reviens du dernier James Bond, j'aime bien faire el grand écart permanent entre grosses productions (avec certaines limites) et films plus discrets. Un cru plutôt réussi, pas de gadgets, pas de drague, des sentiments explicites, des scènes d'action forcément outrancières mais bien menées, et Craig bien à sa place dasn le rôle...

Grinderman a écrit:Bon ben là je reviens du dernier James Bond, j'aime bien faire el grand écart permanent entre grosses productions (avec certaines limites) et films plus discrets. Un cru plutôt réussi, pas de gadgets, pas de drague, des sentiments explicites, des scènes d'action forcément outrancières mais bien menées, et Craig bien à sa place dasn le rôle...

Pas de drague ? Il a quoi James l'est malade ?
J'avais bien aimé l'avant dernier aussi.

Grinderman a écrit:Bon ben là je reviens du dernier James Bond, j'aime bien faire el grand écart permanent entre grosses productions (avec certaines limites) et films plus discrets. Un cru plutôt réussi, pas de gadgets, pas de drague, des sentiments explicites, des scènes d'action forcément outrancières mais bien menées, et Craig bien à sa place dasn le rôle...

James Bond ce n'est pas trop mon truc et Daniel Craig, j'avoue je ne supporte pas trop, mais apparemment le résultat est vraiment réussi et il est bien en James Bond...ajoutant une petite touche prolétaire au personnage, genre le mec qui n'hésite pas à arracher son costard dans la bagarre...Par contre j'ai vu le film, après lequel il a eu la proposition pour le James Bond et il est vraiment bien. Il s'agit d'un film anglais dont j'ai oublié le nom, avec Sienna Miller...